Date et Lieu de naissance : le 8 mai 1989 à Paris.
Nora Arnezeder est née à paris en 1989 mais va grandir avec ses parents dans le sud de la France et plus précisément à Aix-en-Provence. A l’âge de 14 ans, ses parents s’installe à Bali et Nora Arnezeder va y vivre pendant une année. Depuis sa plus tendre enfance, Nora Arnezeder se passionne pour la comédie et la musique. Nora Arnezeder prend des cours de comédie allant jusqu’à répéter des scènes avec sa sœur. Initiée au jazz par son père, Nora Arnezeder se découvre également une passion pour le chant. Les références musicales de Nora Arnezeder vont de Staccato Kent à Quincy Jones en passant par Katie Melua, Billie Holliday et Sarah Vaughan.
A son retour à Paris, après son année à Bali, Nora Arnezeder suit des cours à l’Académie Internationale de Danse, de Chant et de Théâtre, puis effectue plusieurs stages de comédie au cours Florent, chez Pygmalion et avec Jacques Walzer. elle décroche son premier rôle à 18 ans en 2007, dans le film Les Deux mondes. Nora Arnezeder joue également à la même période dans deux séries policières françaises que sont R.I.S. Police Scientifique et Commissaire Valence.
En 2008 à 19 ans seulement, Nora Arnezeder se présente au casting de Faubourg 36 et décroche le rôle tant convoité de la belle Douce, « LA » voix de la fresque musicale signée Christophe Barratier. elle a décroché le rôle après une audition chant et des essais comédie sur la scène de l’Élysée Montmartre. Christophe Barratier a aussi réalisé le film « les Choristes », et avant d’être cinéaste, a une formation musicale classique ce qui explique son goût pour les films musicaux. Il a été à la une de l’actualité en 2006, en attaquant en justice les annonceurs, qu’il accuse de financer le piratage en faisant de la publicité sur des sites de téléchargement illégal. Il perdra ce procès symbolique le 21 juin 2006.
Nora Arnezeder a joué dans 4 films en 2012, à savoir Sécurité rapprochée (Safe House en version originale) de Daniel Espinosa, The words de Brian Klugman, Ce que le jour doit à la nuit d’Alexandre Arcady et enfin Maniac de Franck Khalfoun. En 2012 aussi, Nora Arnezeder a joué dans la première pièce au théâtre, dans la pièce Après tout, si ça marche … d’après l’œuvre originale de Woody Allen, et mise en scène Daniel Benoin, Théâtre National de Nice, Théâtre Marigny.
France – Drame, aventure (01h53) – Date de sortie : 18/12/2013
Avec : Nora Arnezeder, Gérard Lanvin, Tomer Sisley, Simon Abkarian
Résumé : Le destin incroyable d’Angélique : une jeune fille aussi belle qu’insoumise, qui trouvera dans son amour pour Joffrey de Peyrac la force de combattre l’injustice et la tyrannie dans un siècle en proie aux luttes de pouvoir, aux inégalités et à l’oppression.
Une seule et unique raison m’a poussé à aller voir Angéliquede Ariel Zeitoun. Ce n’est pas en effet pour le talent du réalisateur de BimboLand, XXL ou Yamakasique je me suis déplacé jusque dans la salle obscure, mais bel et bien pour la très belle Nora Arnezeder que j’avais découvert en début d’année dans Maniacde Franck Khalfoun.
Cette actrice française née en 1989 débute sa carrière de comédienne à 17 ans en 2006 dans les TV films (dont RIS Police scientifique) avant de décrocher un premier rôle dans Faubourg 36 de Christophe Barratier (Les choristes) qui lui ouvrira des portes pour les années à venir. Enchaînant désormais plusieurs films par année, elle donne la réplique à Denzel Washington dans Sécurité Rapprochée (2012) et apparaît dans le casting de The Words(2012) de Brian Klugman, au coté de Jeremy Irons, Dennis Quaid et Bradley Cooper. De retour en France depuis plus d’un an, elle obtient le premier rôle d’Angélique, déjà adapté à l’écran en 1964 par Bernard Broderie et interprétée par la sublime Michèle Mercier.
Mais en plus de son métier de comédienne, il faut savoir que Nora à aussi pris des cours de chant et de danse, passion qui l’anime depuis sa plus tendre enfance avec le théâtre. Sans oublier aussi qu’elle devient en 2009 l’égérie du parfum Idylle de Guerlin ou elle prête même sa voix pour la publicité en interprétant singin’ in the rain …
Ayant déjà fait plus ou moins le tour de la courte carrière de la belle, je me dois à présent de parler de ce film d’Ariel Zeitoun qui est, sur le papier, à n’en point douter, une production parfaite pour exploiter la plastique et les compétences de l’actrice. Mais un seul mot me vient à la vision de cette ré-adaptation moderne du livre de Serge et Anne Golon : consternant !
Prétentieux dans ses effets de mise en scène, le cinéaste n’exploite jamais la densité de son scénario. Dès les premiers plans,Angéliquesidère et déconcerte car Ariel Zeitoun préfère combler le manque de moyen de la production par un partis pris visuel pompeux et tape à l’oeil (difficilement supportable sur la longueur !) plutôt que d’exploiter intelligemment l’ampleur du récit et le souffle romanesque de l’oeuvre original. Ce geste infantile et inconscient aura des répercussions sur la totalité du métrage ! Sur l’aspect purement cinématographique, c‘est à se demander si l’équipe technique n’est pas tout simplement amateur, car même le chef opérateur capte, dans les scènes en extérieur, des surimpressions absolument désastreuses qui agressent les rétines !
Sans parler des cadrages maladroit trop souvent exigus et de cette lumière jaunâtre artificielle sans nuance éclairant la plupart des intérieurs des châteaux, choix artistiques qui illustrent à merveille l’acharnement de l’équipe technique de vouloir donner à tout prix un cachet visuel au film au détriment de l’intrigue, du suspense et des conflits humains qui passent toujours au second plan !
On assiste donc passivement à des enchaînements de scènes rythmés pas des dialogues laborieux et explicatifs qui n’arrangent rien à l’affaire. Tout le monde se donne de l’importance, aucun personnage ne brille par une quelconque verve subtil ou poétique, et à part quelques exceptions, tous s’affirment gravement dans des propos ne visant qu’à surligner une dimension tragique qui gangrène beaucoup trop la caractérisation des personnages. Angélique impressionne vraiment par son manque de professionnalisme et de rigueur car la réalisation endémique gâche même les moments les plus funs et emphatiques comme les combats d’escrimes, les coups bas des traîtres, les révélations ou les courses poursuites.
Les chorégraphies peines à convaincre et toute la flamboyance et le souffle nécessaire à ce type de cinéma ne s’incarne jamais à l’écran ! C’est d’ailleurs assez incroyable d’atteindre un tel manque d’organisation et de dynamisme dans les scènes d’actions. Pire ! La volonté de Zeitoun de styliser à outrance la plupart de ses plans achèvent définitivement l’envie de s’accrocher un tant soit peu à l’histoire.
Cette surenchère se ressent même dans les scènes plus intimes et romantiques entre Angélique et le comte Joffrey de Peyrac. Le lyrisme invoqué à du mal à fonctionner car l’émotion recherchée repose constamment sur une stylisation factice qui ne permet pas à la sentimentalité de trouver humblement sa place au milieu de toute cette cacophonie verbale. De plus, des scènes fugaces viennent expliciter toutes les situations et confrontations, si bien qu’elles insistent lourdement sur des détails que le spectateur comprend très vite et jamais la surprise opère quand tombent les révélations.
La caméra se contente alors de suivre les errements d’Angélique qui surjoue beaucoup (mais est ce vraiment de sa faute vu l’inexistence de la direction d’acteur !), et toute la narration, servie par un découpage qui n’a que faire du rythme, de la lisibilité et de la fluidité, est axée exclusivement sur le comportement ou les expressions de visage de l’héroïne qui galère à donner une profondeur psychologique à son personnage. Nora Arzeneder était pourtant un choix parfait pour redorer cette franchise. On sent en elle une réelle envie de faire vivre son personnage mais encore une fois, le metteur en scène ne canalise jamais toute l’énergie et la fougue que la belle essaye de lui fournir.
Le matériau de base est particulièrement foisonnant quand on saisit tous les enjeux qui se profilent sous nos yeux. Mais perdu entre la volonté de faire un film moderne, énergique, épique avec un partis pris de mise en scène complètement gauche qui instaure une disharmonie totale dans ses choix esthétiques et l’envie de dresser le portrait d’une femme forte dans un milieu masculin, retord et sans scrupule, Ariel Zeitoun échoue sur tous les plans dans sa façon d’aborder cette histoire.
Pour finir sur une note positive, je dirais que le récit est, en soit, plutôt cohérent et bien structuré dans le déroulement des événements. L’ampleur romanesque trouve un temps soit peu sa place dans cette reconstitution du XVII siècle ou personnages fictifs côtoient personnages réels. De plus, Angélique millésime 2013 à la mérite de s’éloigner de la version glamour de 1964 et s’oriente sur une approche plus ‘réaliste’, donc je ne néglige pas qu’il y a une volonté assumé de faire du neuf. Mais malheureusement, pour toutes les raisons invoquées précédemment, la version cinématographique de Zeitoun ne parvient jamais à mettre en image toute la densité littéraire de l’oeuvre.
L’ennui se faisant sentir dès le début – et on pleure pour les acteurs qui essayent tant bien que mal d’être crédible dans leur rôle respectif (j’hallucine sur le résultat final quand je vois que le casting est pourtant loin d’être ridicule !), on constate, une fois le générique final tombé, que personne dans ce navire n’avait les épaules assez larges, ni l’oeil assez aiguisé pour mener à bien ce projet … Je me demande si un deuxième volet – prévu en cas de succès public – verra d’ailleurs le jour !
Origine : France, U.S.A. – Genre : Thriller, horreur (01h29min) – Date de sortie : 02/01/2013
Avec : Elijah Wood, Nora Arnezeder, America Olivo
Résumé : Dans les rues qu’on croyait tranquilles, un tueur en série en quête de scalps se remet en chasse. Frank est le timide propriétaire d’une boutique de mannequins. Sa vie prend un nouveau tournant quand Anna, une jeune artiste, vient lui demander de l’aide.
Remake du film du même nom interprété par Joe spinell et réalisé par William Lustig en 1980, l’équipe de Alexandre Aja au commande de ce projet (Thomas Langman à la production, Gregory Levasseur en co-scénariste et Franck Khalfoun à la réalisation) réussit leur pari d’offrir un nouveau regard sur la psychologie d’un maniac sexuel.
Là ou le premier misait sur une approche réaliste, intimiste et graphique – W. Lustig optait en effet pour une démarche quasi sociologique pour traiter la frustration sexuel – A. Aja et ses collaborateurs ont misé sur une démarche artistique encore plus frontale et gore, à la limite du supportable pour les scènes les plus violentes. Ainsi, la caméra n’est plus l’oeil objectif qui scrute le quotidien du personnage principal mais l’oeil subjectif par lequel Frank – le personnage principal – regarde le monde, créant une proximité intime et dérangeante entre le tueur/spectateur et sa victime mais aussi entre lui et le monde qu’il perçoit.
La fidélité au matériau original est la grande qualité de ce remake. Et le principal tour de force du film est de parfaitement réussir à nous faire voir et ressentir ce qu’un détraqué sexuel éprouve quand il observe le monde à travers ses obsessions. En témoigne la toute première scène. La nuit est tombé et Frank, à bord de sa voiture, distingue au loin sa proie qu’il a déjà traqué et étudié. Il la suivra jusqu’à son palier pour la tuer froidement d’un coup de couteau lui traversant violemment le visage de bas en haut à bout de bras des yeux du spectateur, annonçant ainsi la couleur du métrage et son lot futur de frissons et de violences extrêmes.
Comme dans les giallos, dont Maniac (celui ci comme l’original) emprunte beaucoup les codes, la femme incarne un objet charnel érotique et désiré, et les sentiments, qui n’ont pas leur place dans la vie de Frank, l’agressent psychiquement et organiquement. Dès lors, toutes les discussions évoquant ses ressentis – sa part humaine finalement – dans les espaces publics, auront pour conséquence la matérialisation de ses obsessions et traumatismes les plus profonds.
Lors de son premier rendez vous dans un restaurant, alors que la fille évoque très naturellement leurs relations amoureuses passées, Frank verra son sentiment de culpabilité se manifester à travers les regards accusateurs et sentencieux des clients qui soudainement se tournent dans sa direction et semblent comprendre ses intentions criminelles. Mais tout ceci n’est bien sûre qu’un fantasme, une projection de son surmoi qui l’épie et le torture du fin fond de son inconscient.
Il en va de même pour cette scène où, dans un parc, des piaillements d’oiseaux deviennent de plus en plus insupportable à ses oreilles à mesure que les rapports entre lui et Anna se font plus intimes. Un mal de tête épouvantable l’étreint alors et il devra l’abandonner précipitamment afin de se soigner dans une pharmacie.
Frank, lui même prisonnier de son corps, obéit à des pulsions aussi sauvages qu’expiatoires et le spectateur, pris en otage et privé de toute distanciation, ressent à la fois son impuissance et son besoin frénétique d’assouvir cette pulsion primaire qui est son unique raison de vivre. Cette mise en scène axée sur la sensation et le sensoriel est indiscutablement réussit. Car on ressent à tous les instant que son être entier est incapable de gérer et d’intégrer une quelconque humanité.
Ainsi, ces corps féminins ne sont là que pour assouvir sa soif vampirique inextinguible et la société représente pour lui, et pour nous, une jungle hostile et oppressante qui l’empêche d’accomplir son triste but : scalper les femmes qu’il traque afin de reproduire, dans son antre, la perfection féminine incarné par des mannequins de plastique, toutes pourvues de la chevelure de ces victimes qu’il arrache rituellement. Frank peut projeter ainsi tout son amour sur ses idoles, symbole de sa sexualité refoulé et de son humanité perdu, clairement déclenché par sa mère morte qui menait une vie de débauche sous ses yeux d’enfant.
Seulement voilà, l’histoire avance et tout devient trop mécanique. Les bonnes idées, qui impressionnaient le temps de deux bobines, finissent un peu par lasser et seules les scènes violentes, avec son lot de coup de couteaux et scalps en tout genre, capteront mon attention jusqu’à la fin du film : saluons au passage le travail exceptionnel de KNB et leurs effets spéciaux aussi réalistes qu’époustouflants qui sidèrent à chaque fois.
Car aussi réussit soit il esthétiquement, les références – conscientes ou non – à d’autres films sont assez nombreuses. Je pense surtout à La femme défendue de Philippe Harel, romance dont la particularité était déjà de nous raconter une histoire en vue subjective, mais dans un tout autre genre, certes. Mais aussi à Into the void quand Frank se passe la main sur les paupières face à un miroir et que l’effet se fait ressentir visuellement mais aussi ces courtes scènes ou il semble sortir de son corps comme le personnage principal du long métrage de Gaspar Noé.
Au final, même si j’ai apprécié la démarche artistique, j’ai trouvé le film un peu prétentieux et démonstratif car la plupart des idées et procédés avaient été exploité dans bien d’autres métrages avant celui ci, et à la longue, toutes ces influences se font un peu trop ressentir. Mais comme je le disais, le film rend un bon hommage à l’original tout en s’en éloignant dans la forme. Soulignons aussi que le film possède une très belle photographie aussi précise que contrasté et contribue grandement à la beauté plastique du métrage et une chouette bande originale qui rappelle les années 80. Pour cela, Franck Khalfoun et Alexandre Aja peuvent être fier de leur travail.